Opale

L’opale est certes la plus mystérieuse des pierres précieuses. Toutes les couleurs du spectre y sont réfléchies et leur vivacité n’a pas de pareil. Ce jeu de couleurs est appelé opalescence. L’opale contient toujours un peu d’eau, et il arrive que la pierre se déshydrate avec le temps ou à cause d’une chaleur intense, ce qui peut lui causer des fissures et lui ôter son opalescence. Les opales nobles comprennent deux catégories : les opales blanches, qui ont une couleur de base blanche ou claire, et les opales noires plus rares ; leur couleur de base est gris sombre, bleu foncé, vert sombre ou noir grisâtre. L’opale matrix est l’opale incorporée à une roche mère sous forme de zones ou de feuillets. Lorsque la veine d’opale est mince, il est possible d’utiliser la roche mère comme support ; elle est alors désignée « opale boulder ». Jusqu’à la fin du siècle dernier, les laves d’andésite de Tchécoslovaquie fournirent les meilleures qualités. Ensuite furent découverts les gisements australiens : parmi eux, les plus connus sont Lightning Ridge et White Cliffs, Mintabie, Coober Pedy et Andamooka. L’opale noble passait autrefois en Europe pour une pierre maléfique. Elle était, au contraire, en Orient le symbole de la fidélité et de l’espoir. La taille en cabochon est la plus favorable au jeu des couleurs. Les opales très minces sont parfois doublées d’un morceau d’opale commune ou d’onyx ; ce sont les doublets d’opale. Les triplets d’opale comportent en plus une couche protectrice en cristal de roche, placée sur le dessus. L’opale de feu est ainsi nommée pour sa couleur orange. Sa substance, souvent laiteuse et trouble, n’est pas toujours opalescente. Les gisements les plus importants se trouvent au Mexique et au Brésil.